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Ils légendent les Verts

Originaires de Clermont-Ferrand, Patrick Koclaym et Julien Frobert se sont mis en tête de rendre hommage à une génération de joueurs qui les a marqués, sans pour autant les avoir vu jouer. Avec leur chanson :  « La légende des Verts », les deux hommes veulent honorer une équipe, mais aussi une ville ancrées dans leurs cœurs.

Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Patrick Koclaym : « Je suis auteur-interprète, et je travaille depuis quelques années avec Julien Frobert, qui est le compositeur, notamment de « La légende des Verts ». Nous sommes tous les deux de Clermont, puis avons migré à Paris. J’ai vécu quelques années à La Talaudière, et c’est aussi comme ça qu’il y a eu cet attachement à la ville. »

Julien Frobert : « En plus d’être compositeur, j’ai eu un passé de footballeur. J’ai été formé au Clermont Foot, puis j’y suis resté jusqu’à être la doublure d’Olivier Enjolras, en Ligue 2. J’ai vécu la petite épopée de Coupe de France en sortant à Paris, avant d’être éliminé par Nice. J’ai donc l’occasion de concilier les deux. »

Pourquoi l’ASSE, et cette génération de joueurs en particulier, alors que vous ne l’avez pas connue ?

PK : « J’ai commencé à fréquenter le stade dans les années 90, alors que le club était en D2. C’est là que j’ai compris l’effervescence qu’il y avait, et l’importance qu’avait eu ces joueurs lors de l’épopée 76. Je me suis laissé porter par les kops, et je suis resté imprégner de cela. »

JF : « J’ai baigné dans le foot personnellement, mais j’avais surtout, toute ma famille qui ne jurait que par l’ASSE. Après un match à Clermont, nous étions allés chez un ami de mon père, et son studio était rempli de posters du club. Même en ayant connu un bon niveau à Clermont, la référence, reste l’ASSE. Quand j’explique à mon père que je côtoie ces gens, c’est hallucinant. »

« On se sent plus proche de Mickey 3D »

Monty avait déjà fait un hymne à cette génération, est-ce qu’il y a une volonté de votre part de remettre cela au goût du jour ?

JF : « On n’a pas vraiment pensé à cela. L’occasion s’est présentée de leur rendre hommage. »

PK : « Je pense que l’on se sent plus proche du morceau de Mickey 3D sur Johnny Rep. Monty, tout le monde connaît la chanson, mais ce n’était pas l’esprit. Il représente la ferveur populaire des années 70. Notre but est de réaliser un hommage avec cette équipe légendaire. Outre le sportif, ils ont toujours été présents ensuite médiatiquement. »

Comment s’est fait le contact avec l’ensemble de l’équipe ?

PK : « Très simplement. J’ai envoyé un mail sur un groupe des Verts de 76, et sur les seize, il y en aura treize présents pour le morceau. Je ne sais pas si les générations plus récentes auraient autant de disponibilités. Il y a ensuite eu une première rencontre avec Patrick Revelli, et il nous a mis en contact avec l’ensemble du groupe. Ce qui est touchant, c’est lorsqu’ils nous ont dit qu’il voulait que ça devienne leur hymne officiel. Même en étant de Clermont, il y a un passé commun avec cette génération. Il y a tout un bassin minier aux environs d’Issoire, Florac, et la période où les Verts ont brillé, l’image de la ville était aussi associée à cela. »

JF : « Ce qui est important, c’est qu’ils ont écouté le morceau, et l’ont validé avant de nous donner leur accord pour le parrainer. »

Avez-vous eu des retours de Roland Romeyer ?

PK : « Cela se fera peut-être avec le temps. Je sais qu’il a écouté « La légende des Verts », et le second titre « La flamme du mineur », puis il nous a félicité pour notre travail. »

JF : « Le but est de rendre hommage aux Verts de 76. Cela ne concerne pas forcément le club. Nous ne voulons empiéter sur personne. »

« Nous sommes des artistes populaires »

Avez-vous l’objectif de réaliser un album ?

PK : « Non, ce sera uniquement un deux titres. A la base, il n’y avait que le premier morceau hommage, mais on s’est dit que ce serait pas mal de faire une chanson sur la mine. En ayant habité à Sainté, je me suis aperçu que tout le monde avait un lien à la mine. Si ça plaît, tant mieux. Ce qui est très important dans ce projet, c’est qu’une partie des bénéfices ira à la fondation Arthritis et à l’association de chirurgie infantile du professeur Varlet du CHU de Saint-Etienne. Aider ces deux structures nous tient particulièrement à cœur, en plus de se faire plaisir musicalement.

Justement, pour terminer, comment vous définiriez-vous musicalement ? Quelles sont vos influences ?

PK : « Nous sommes des artistes populaires. Je pense que « La légende des Verts » est clairement pop-rock. Mes références sont essentiellement rock’n’roll. Ça va de Joe CockerBruce SpringsteenElvis PresleyJohnny Hallyday à Coldplay actuellement. »

JF : « Mes oncles avaient un groupe sur Clermont aux influences de rock américain des années 70. J’ai gardé tout cela, et hérité de leurs cultures musicales. J’ai grandi avec Lynyrd Skynyrd, Neil Young dont un morceau servait à l’entrée des joueurs à Geoffroy-Guichard, et qui s’appelle « Rocking the free world ». C’était drôle aussi d’entendre cela, car c’était un morceau que j’écoutais pour me mettre en condition avant les matchs. Je pense que j’ai essayé de retranscrire cela en composant « La légende des Verts ». »